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Et si l'on cultivait du bois en laboratoire ? Cette start-up l'a fait !

Dernière mise à jour : 10 sept.

Aux États-Unis, une société a réussi la prouesse de fabriquer du bois en laboratoire, une alternative possible à l'actuelle production de bois. Quelle est cette méthode et quels en sont les avantages ?


Cultiver des cellules végétales en laboratoire
Cultiver des cellules végétales en laboratoire

Une technique de biofabrication cellulaire et d'ingénierie tissulaire


Rappelons tout d'abord que le bois est le matériau bas carbone par excellence. En effet, sa transformation nécessite peu d'énergie, surtout dans le cadre de circuits courts. De plus, le bois transformé a une durée de vie d'environ un siècle, une période durant laquelle ce dernier continue de stocker du carbone.


Seulement voila, l'exploitation du bois n'est malheureusement pas durable partout. Dans certaines contrées, le trafic de bois précieux bat son plein et à l'échelle globale, la déforestation est un véritable fléau, surtout en zone tropicale.


Vue aérienne d'une parcelle subissant une déforestation intensive
Vue aérienne d'une parcelle subissant une déforestation intensive

Et s'il était possible de produire du bois en laboratoire sans avoir besoin d’abattre des arbres ?


Cette idée est celle de Foray BioScience, une start-up issue du Massachussetts Institue of Technology (MIT).


Sur son site Internet, la société dit avoir mis au point une technique de biofabrication cellulaire et d'ingénierie tissulaire.


L'objectif ? Cultiver du bois en laboratoire !


Concrètement, la méthode consiste à prélever des cellules depuis la feuille d'un arbre, placer ces dernières dans un bouillon de culture liquide et enfin, les intégrer à un gel à base d'hormones végétales. A la fin de ce processus, les cellules deviennent du bois ou éventuellement, des embryons de semences qu'il est possible de replanter dans la nature.


De nombreux avantages sur le plan écologique


Grâce à sa méthode, Foray BioScience espère répondre à tout un tas de besoins en bois et en produits végétaux spécifiques. De nombreux secteurs pourraient s’intéresser à cette innovation, notamment le bâtiment, l'ameublement, la mode, les cosmétiques ou encore, les transports.


Par ailleurs, la déforestation à outrance ne serait plus qu'un mauvais souvenir en cas de démocratisation de cette technique. Même chose pour l'actuelle empreinte écologique du transport du bois car en effet, le matériau pourrait être cultivé en circuit court, dans des zones de fortes demande.


Rappelons également qu'aujourd'hui, environ 40% des espèces végétales sont menacées d'extinction, ce qui donne davantage de crédit à l'innovation de Foray BioScience.


Enfin, les scientifiques tentent désormais de rendre leur technique encore plus efficace, afin de préparer cette dernière à une commercialisation de masse. Parmi les leviers de progression, il est possible de citer l'établissement de critères viables en termes de qualité et de durabilité par rapport aux essences actuellement exploitées.


Dans tous les cas, il faudra un certain temps avant d'obtenir les certifications nécessaires sur le plan législatif mais également, faire connaitre et accepter la pratique auprès du grand public.

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