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Les arbres comme puits de carbone : quelle réalité derrière ce concept ?

Dernière mise à jour : il y a 1 jour

Après les océans, les forêts représentent le deuxième plus grand puits de carbone de notre planète. Participant activement à la réduction de la présence de gaz à effet de serre dans l'atmosphère et à la production d'oxygène, les arbres et les sols forestiers sont d'une importance cruciale.


Les forêts, deuxième plus grand puits de carbone de la planète
Les forêts, deuxième plus grand puits de carbone de la planète

Au sommaire de cet article :


Puits de carbone naturels et photosynthèse


Rappelons tout d'abord que les "puits de carbone" sont des réservoirs capables d'absorber et de stocker du carbone, avec un temps de résidence (appelé la séquestration) bien plus long face au stockage relatif dans l'atmosphère. Or, il existe quatre grands types de puits de carbone naturels : les océans, les sols, la faune et la flore. Cette dernière inclut les tourbières, les prairies, le phytoplancton et bien évidemment, les arbres.


Dans les faits, les arbres et autres plantes fixent le dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique grâce à la photosynthèse. Le processus se déroule en plusieurs étapes, la première étant l'absorption de l’eau et des sels minéraux par les racines et ce, afin de former la sève brute. Cette dernière se retrouve ensuite dans les feuilles captant le CO2 et la lumière. Or, ces mêmes feuilles se servent de l’énergie du soleil pour transformer l’eau et le dioxyde de carbone en glucose (nourriture), tout en rejetant de l'oxygène.


Après le plancton océanique, l'écosystème forestier - en particularité le système arbre/sol - incarne l'un des principaux puits de carbone naturel, avec les tourbières et les prairies.


Des espèces d'arbres plus efficaces que les autres


En prenant en charge une partie du carbone issu des activités humaines et en absorbant de manière plus efficace le rayonnement solaire par rapport à d’autres types de surfaces, les forêts ont une importance capitale sur Terre. Toutefois, toutes les espèces ne se trouvent pas sur un pied d'égalité en ce qui concerne l'absorption et le stockage du carbone. En effet, s'il est commun de dire que chaque arbre absorbe environ 25 kg de CO2 par an, certaines espèces sont considérées comme étant des "super-absorbeurs".


Endémique d'Asie du Sud-Est, le genre Paulownia regroupe moins d'une dizaine d'espèces, mais chacune d'entre elles est capable d'absorber dix fois plus de dioxyde de carbone et de générer quatre fois plus d’oxygène que n’importe quel autre arbre ! Selon une étude parue dans la revue Frontiers en 2024, les paulownias sont mis à l'honneur au sein de divers projets, afin d'atteindre les objectifs mondiaux de neutralité carbone à l'horizon 2050.


Un paulownia tomentosa
Un paulownia tomentosa

Citons également les pins, dont certaines espèces telles que le pin sylvestre et le pin des Landes sont communes en France. Cependant, le plus "performant" des pins n'est autre que le pin ponderosa (Pinus ponderosa), vivant dans l’ouest des États-Unis et au Canada.


Le pin ponderosa, appelé aussi pin jaune ou pin à bois lourd
Le pin ponderosa, appelé aussi pin jaune ou pin à bois lourd

L'importance de bien gérer nos forêts : le cas de la France


En 2023, l'inventaire forestier national comptabilisait 11,3 milliards d’arbres, sur les 17,3 millions d’hectares de forêt présents en France métropolitaine, soit un stock total de 1,3 milliard de tonnes de carbone. Cependant, ces chiffres varient continuellement sous l’effet de différents flux : croissance et mortalité des arbres, exportations de bois, reboisement ou défrichement des terres, entre autres. Par ailleurs, les forêts compensent environ 7 % de nos émissions de gaz à effet de serre (GES), auxquels nous ajoutons 2 % en incluant l'action des sols forestiers.


S'il s'agit ici de taux communément admis, la situation semble changer pour de nombreuses raisons, comme l'expliquait l'Institut National de l'Information Géographique et Forestière (IGN) dans un dossier complet publié en 2024. Désormais, certaines forêts sont localement émettrices de carbone. Autre fait important : les forêts ne peuvent pas être des puits de carbone infinis. En effet, ceci impliquerait que la surface forestière et la taille des arbres (stock par hectare) augmentent continuellement et sans limite, au détriment des terres agricoles et des zones urbanisées...


Comme l'explique l'Office National des Forets (ONF) sur sa plateforme, l'une des priorités est de rendre les forêts moins vulnérables face au changement climatique. Ceci passe par une anticipation des dépérissements, un meilleur développement des essences feuillues mais également, la valorisation des récoltes de bois de crise, c'est-à-dire provenant d’arbres dépérissant. L'ONF indique également que la préservation des forêts garantit une utilisation du bois au quotidien, principalement dans la construction et l’ameublement. Or, il est important de souligner qu'un arbre coupé et exploité - idéalement de manière durable - continue de stocker le carbone absorbé initialement et ce, sur une durée de 50 à 100 ans.


Conclusion


Il ne fait aucun doute que les forêts jouent un rôle de premier plan dans la séquestration du carbone. Cependant, force est de constater que ces dernières ne sont pas des puits de carbone infinis et ce, dans un contexte actuel impliquant un réchauffement climatique de plus en plus menaçant. La gestion durable des forêts est donc capitale en France et partout dans le monde, tandis que la question des "super-absorbeurs" de CO2 pourrait représenter un levier d'action supplémentaire.


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